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La RDC suspend Al Jazeera suite à l'interview du chef du M23

La RDC suspend Al Jazeera suite à l'interview du chef du M23
Dans cette photo d'archive du 30 novembre 2012, les rebelles du M23 se retirent des zones de Masisi et de Sake dans l'est du Congo.   -  
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Jerome Delay/AP

République démocratique du Congo

Jeudi, le gouvernement de la République démocratique du Congo a banni la chaîne d'information Al Jazeera suite à l'interview du chef des rebelles du M23, un groupe armé qui s'est emparé de territoires dans l'est du pays au cours des derniers jours.

Le ministre de la Justice du Congo a par ailleurs menacé de la peine de mort les journalistes et toutes autres personnes qui tenteraient de couvrir les rebelles du M23, bien qu'aucune loi n'interdise officiellement aux médias de couvrir les groupes rebelles. Al Jazeera, une chaîne de télévision basée à Doha, au Qatar, n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Selon le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, les autorités ont retiré les accréditations de presse de la chaîne qatarie au Congo, déclarant que la chaîne avait interviewé le chef d'une « organisation terroriste sans accréditation appropriée ».

Al Jazeera a diffusé mercredi une interview de Bertrand Bisimwa, chef du mouvement rebelle M23 dans l'est du Congo. Dans cette interview, Bisimwa reproche au gouvernement de la capitale, Kinshasa, d'avoir violé un cessez-le-feu conclu en août et affirme que le M23 mène une « guerre existentielle ».

Le porte-parole du gouvernement congolais a jugé que l'interview de Bisimwa par Al Jazeera « équivaut à une apologie du terrorisme et est totalement inacceptable », exhortant les journalistes à « ne pas donner la parole aux terroristes », lors d’une conférence de presse.

L'activiste Jacques Issongo a critiqué la suspension d'Al Jazeera et a déclaré qu'il ne fallait pas s'en prendre aux médias.

Dans un post publié jeudi sur le réseau social X, Jacques Issongo a également déclaré que « la liberté de la presse est bafouée » au Congo.

Le M23 est le plus important des 100 groupes armés actifs dans cette région riche en minerais, proche de la frontière congolaise avec le Rwanda, où plus d'un million de personnes ont été déplacées par les combats l'année dernière. Il y a dix ans, le groupe s'est emparé de la ville frontalière de Goma et, à la fin de 2021, il a conquis de vastes parties du territoire dans l'est du Congo.

Mardi, l'organe de régulation des médias du Congo a mis en garde trois médias français dont Radio France Internationale, France24 et TV5 Monde, pour leur couverture de l'avancée des rebelles du M23 dans l'est du pays.

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